Porté par le soleil
vers le ciel
loin du monde
dans l’infini bleu de la lumière
l’envol du regard
instants
Effacement
Légers et tremblants comme des flocons de neige
sur les haies blanchies par les aubépines en fleurs
le scintillement des pétales
Calligraphie de l’eau, danse de l’écriture
Arpèges
Si peu
trois mots
deux silences
le soupir de la lune
l’eau claire d’une nuit d’été
la chanson douce des étoiles
du bout des doigts sur la corde d’une guitare
dans le jardin parfumé de jasmin
quelques notes en cascade
éclaboussent les passants
en riant
Le rayon vert
Merci, cher Jan :)))

Le silence est éblouissant. Nous sommes sur le toit du monde. Les sommets s’offrent à nous, innombrables et resplendissants sous la lumière dorée du crépuscule. Je pense à Julien Gracq, le géographe, à la compréhension soudaine des forces du paysage qu’il évoque à l’issue d’une escalade. Intense jubilation. Sentiment incomparable de plénitude. Je me sens immortelle. Très haut dans le ciel planent des milans noirs. Ils décrivent lentement des courbes qui s’inscrivent dans le dess(e)in divin (?). Je tourne sur moi-même, à cent-quatre-vingts degrés, plusieurs fois, très lentement. Je regarde intensément chaque sommet, chaque point du panorama, que je ne voudrais jamais oublier. Je m’efforce de graver dans ma mémoire tout ce que je vois, tout ce que je ressens. Soudain j’aperçois, incrédule, un rayonnement vert… Se peut-il? Le rayon vert vacille, laisse place à un rayonnement rouge, revient, se stabilise. Mes yeux apprivoisent la luminosité exceptionnelle du couchant à…
Voir l’article original 125 mots de plus
!
Ciel !
la lumière
le soleil
les couleurs
la joie
l’instant
l’éternité !
Douce heure
À l’ombre d’un arbre
sur un banc
ici et maintenant
petites taches de soleil sur le sol sec
bourdonnement de l’été
sans gravité
mes pensées volettent comme ce papillon blanc
au milieu de la frondaison verte
et le paradis ressemble à ce jardin
bonjour, l’éternité
Ondes
Je cueille la rosée sur tes cils
tu lèves les paupières
tu regardes encore les images de ton rêve
je te souris
alors tu m’aperçois
Étrange allégresse
La pluie pianote à peine
tintement cristallin de la source
les larmes sont douces
lumière perlée de l’automne
derrière la vitre trois bouquets rouges
triste grisaille du jour
les couleurs rougissent en s’effaçant
Furies
A la surface de ma conscience
comme des herbes folles plissées par le vent
l’ampleur de leur murmure m’encercle
des bribes de phrases ondoient
qui sont ces serpents…
qui me poursuivent et me font fuir
hors de moi
