L’art de combiner les sons
Je reçois la visite d’une amie d’enfance pour une remontée sereine dans le temps… Elle me récite des poèmes en langue allemande, que je ne comprends pas. J’aime le son de sa voix, sa diction. La musique des mots qu’elle libère en sachant, elle, ce qu’elle dit, me procure une émotion forte malgré l’absence, pour moi, de sens… Je l’emmène sur des chemins déserts que j’ai l’habitude d’emprunter. Il y a longtemps, nous avions fait ensemble quelques voyages. Devant nous, le paysage est neuf.
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Où (hou!hou!) sont les sons?
J’enviais
Fiévrier
Marche
Havre-il
Mains
Jointes
Joyeux
Où/Ou
Sceptre Tremble
Opprobre
Neuf prendre
Dé semble
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Coeur à coeur
M’est venue cette idée, en écoutant ce Chorus de Bach, que nos voix, chacune si particulière, de blogueurs-blogueuses, qui se déploient chaque jour sur la toile de résonance d’Internet, pourraient se compléter, se répondre, s’aiguiser et s’épurer, peut-être, jusqu’à créer un chant concerté étonnant de justesse et de beauté…
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Le temps d’un disque
La musique extériorise les mouvements de ma vie intérieure sous la forme d’un flux mélodique rythmé par des notes basses qui battent comme des pulsations en contrepoint de la ligne du temps qui s’écoule. L’ensemble est à la fois surprenant et prévisible, avec des avancées, des montées en puissance, des escalades, des chutes, des boucles, des vrilles, des trilles, des allers et retours qui progressent vers la note ultime du silence. Parcours métaphorique de l’existence.
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