art

La marche des rois

     La Marche des Rois est un des thèmes de l’ouverture de l’Arlésienne (1872), musique de scène composée par Georges Bizet pour un drame à sujet provençal d’Alphonse Daudet.

CP43 – 18 janvier 2015

de face seule sans abri ni frayeur brutal et cru comme une bouche indomptable même écorché ce souffle est un galop d’étoiles Francis : les mots Claudine : les couleurs

Source : CP43 – 18 janvier 2015

CP31 – 25 octobre 2014

Contrepoint

clairière
qu’aucun pas n’arrache
oeil de lumière
sur le sexe du monde
j’accède seul à cette peau
poudreuse offerte
comme le premier lait

sous la pierre
le temps
n’a rien asséché de la source

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Francis : les mots

Claudine : les couleurs

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CP32 – 27 octobre 2014

Contrepoint

abandonné de mon être même
porte fermée sans m’y attendre
de bond en bond
de pli en pli
et main battante comme une aile
la joie belle oubliée
creuse son nid au coeur
des ombres

m’irise

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Les mots : Francis
Les couleurs : Claudine

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CP33 – 3 novembre 2014

Contrepoint

que protégeait en nous
l’écorce
que le temps fissura
et cette mousse au corps serrée
l’ardente
l’insoumise caresse

noire

où la lumière niche et dort
sans renoncer au feu

qu’avons nous fait
perdus
au coeur de l’arbre
de nos soifs
de nos peurs

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Francis : les mots
Claudine : les couleurs

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CP34 – 9 novembre 2014

Contrepoint

dans la fracture même de chaque jour

au midi de tes yeux
dans ce morceau de vie brassée
que l’eau dénude
contre tout assaut
nous habitons notre maison

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Francis : les mots
Claudine : les couleurs

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CP 35 – 15 novembre 2014

Contrepoint

le saut

l’abandon          sur ta main de falaise

l’ange qui glisse        noir        son chemin

vers les bras        d’amour chargés

toutes couleurs        au coeur

au feu d’enfances

emportées

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Francis: les mots

Claudine: les couleurs

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CP 36 – 18 novembre 2014

Contrepoint

cette parole de toi

qui d’une bouche sombre

fait naître

mille ciels

mille soleils

mon herbe y repousse toujours

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francis: les mots

claudine: les couleurs

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CP39 – 9 décembre 2014

Contrepoint

il aurait pu neiger

ciel crevé
lavé
terre nue

corps bouté
sur l’autel
entre les cuisses du malheur
messe dite

rien
n’arrêta l’heure
des pétales nus
de son vivant jardin

à l’instant même
du cri

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Francis : les mots

Claudine : les couleurs

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CP40 – 19 décembre 2014

Contrepoint

tenir là

secrets enfants de la lumière
au coeur habitable de nous
pierre vibrante
adossée au soleil

au feu qui nous encercle
et tenaille
le feu

malgré
les portes qui délogent
la tentation de l’air
les bourrasques qui brillent
et les traits de la scie

tenir
oser la peur

ne pas partir

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Francis : les mots

Claudine : les couleurs

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CP 37 – 21 novembre 2014

Contrepoint

la mer existe encore
elle est au nid de tes paupières
cette lumière étrange
ce geste inachevé
qui palpite et qui tremble

chaque regard
aux couchers des soleils
anciens usés
chaque regard dessine
ébloui
par l’horizon qui meurt

une route absolue

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francis: les mots

claudine: les couleurs

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CP79 – 18 octobre 2015

il disait la nuit n’éteint rien la nuit n’est pas mourir c’est laisser le soleil voyager dans nos puits il disait d’un souffle réconcilié son beau désir d’eau Francis …

Source : CP79 – 18 octobre 2015

CP73 – 29 août 2015. Par Claudine et Francis

nulle détresse mais d’un amour sans tain la fleur violente de l’invisible miroir Francis : les mots Claudine : les couleurs

Source : CP73 – 29 août 2015

CP17 – 28 juillet 2014

Contrepoint

sous des processions de lunes

d’un silence de source

aux lèvres des mousses vierges

glisser sans cris

dans un torrent de pierres partagées

au beau secret des cataractes

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Francis : les mots

Claudine : les couleurs

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La jeune fille et la mort : In memoriam

De braises et d'ombre...

Si, comme on veut le lire en raccourci dans une sourate du Coran, tuer un homme c’est tuer l’humanité tout entière, alors, tuer un enfant, crime ultime, ne serait-ce pas, de surcroît, aller jusqu’à vouloir priver cette humanité de la possibilité même de sa renaissance ?

Nice - Promenade des Anglais (vers 1970) Nice – Promenade des Anglais (vers 1965)

Puisse ce lied de Schubert, interprété dans l’intimité de leur salon, par deux des plus merveilleux artistes lyriques du XXème siècle, à l’automne de leurs vies, m’aider à exprimer toute ma compassion envers les habitants d’une ville, Nice, qui abrite à chaque coin de ses rues un de mes souvenirs d’enfance, d’adolescence, de jeunesse ou de maturité. Il n’est pas rare, encore aujourd’hui, à chacune de mes visites, que d’une fenêtre ou d’une autre un ami me salue…

Que ce chant sensible nous aide à ne pas attendre les dernières lucidités de la vieillesse pour…

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Invitation à lire Francis Royo

Le vent qui souffle

Le soleil ne se regarde pas ou rend aveugle. Francis Royo est l’un(e) des rares à tenter et à réussir l’impossible. Les mots qu’il distille sont condensés jusqu’à la fulgurance du sens et le lecteur est comme frappé par la foudre. Il est donc possible de saisir l’éclair, de dire cela comme cela, avec des mots si justes, si justement choisis pour appréhender ce qui échappe?

Francis Royo dit la condition humaine, la condition commune, avec des accents hors du commun . Son regard est implacable, mais tendre. Il dit mieux que personne à quel point nous sommes inconsolables, enfants perdus que nous restons à jamais. Sa parole est d’or et de silence. Elle coule sur le sablier de l’existence. Le puits sans fond de l’exil  où elle prend sa source lui donne des accents pascaliens, adoucis parfois, à la façon de Montaigne , par une…

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Les couleurs de Claudine

     Elle avait commencé par dessiner. Pourquoi diable s’éloigner de la ligne pour aller chercher les couleurs? Claudine aimait le dessin comme on aime l’écriture. L’épure, la conceptualisation, une certaine idée de la beauté et de la vie, la recherche d’un sens gagné laborieusement une ligne après l’autre sur un chemin tracé chaque jour. Le dessin attire l’ombre comme la musique le silence [ link ]. L’âme de l’artiste s’y repose avec joie. Mais l’ombre finit toujours par faire parler la lumière et le silence par réveiller les notes. Claudine hésitait cependant à quitter son havre de paix. La tentation de se plonger dans le monde chatoyant des couleurs n’allait-il pas la priver de l’essentiel? C’est alors qu’elle découvrit de merveilleux petits bâtons de craie colorée appelés pastels. Elle se mit à les tenir entre ses doigts comme les crayons familiers de l’écriture-dessin. Puis, mue par la curiosité, elle souffla sur la poudre de pigments comme sur des braises. Il n’était plus temps de reculer. Comme Alice au pays des merveilles, Claudine venait d’entrer dans un nouveau monde fabuleux qui allait l’attirer dans des aventures incroyables [ link ]… Et nous, nous nous laissons emporter par l’océan ou le ciel de ses tableaux, qu’elle élabore souvent en compagnonnage littéraire: voir et lire Contrepoint, le blog en duo de Francis et Claudine…

Hommages des dessinateurs du monde entier à Charlie Hebdo

La Griotte

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Les premiers hommages des dessinateurs du monde entier pour Charlie Hebdo. Petite sélection de ces réactions à vif. Et une pensée particulière pour Stéphane Charbonnier, alias Charb, Jean Cabut dit Cabu, Georges Wolinski, Philippe Honoré et Bernard Verlhac, connu sous le pseudo de Tignous.

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Le soir venu (Dainagon Tsunenobu)

Arbrealettres


Le soir venu,
Du champ près de ma porte les feuilles de riz
Ayant frappé,
Dans la hutte ronde, faite de roseaux,
Vient souffler le vent d’automne.

(Dainagon Tsunenobu)


Illustration: Hokusaï

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Sotto-voce

Perles d'Orphée

Egon Schiele - Quatre arbres - 1917 Egon Schiele – Quatre arbres – 1917

La voix dans l’intervalle

Peut-être devons-nous parler encore un peu plus bas,
De sorte que nos voix soient un abri pour le silence ;
Ne rien dire de plus que l’herbe en sa croissance
Et la ruche du sable sous le vent.
L’intervalle qui reste à nommer s’enténèbre, ainsi
Que le gué traversé par les rayons du soir, quand le courant
Monte jusqu’à la face en extase des arbres.
(Et déjà dans le bois l’obscur a tendu ses collets,
Les chemins égarés qui reviennent s’étranglent.)
Parler plus bas, sous la mélancolie et la colère,
Et même sans espoir d’être mieux entendus, si vraiment
Avec l’herbe et le vent nos voix peuvent donner asile
Au silence qui les consacre à son tour, imitant
Ce retrait du couchant comme un long baiser sur nos lèvres.

Jacques Réda Jacques Réda

Jacques Réda (in Amen – Poésie Gallimard

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Αντονέν Αρτώ, Ζωή σημαίνει να σε καίνε τα ερωτήματα

To Koskino

GR7

Ζωή σημαίνει να σε καίνε τα ερωτήματα.

Δεν αντιλαμβάνομαι το έργο σαν ξεκομμένο απ’ τη ζωή.

Δεν μ’ αρέσει η ξεκομμένη απ’ τη ζωή δημιουργία. Άλλωστε, δεν αντιλαμβάνομαι, δεν μπορώ ν’ αντιληφθώ το πνεύμα σαν ξεκομμένο απ’ το πνεύμα. Κάθε ένα από τα έργα μου, κάθε ένα από τα εσωτερικά μου επίπεδα, κάθε μία από τις ψυχρές ανθοφορίες της ψυχής μου επικαλύπτουνε, θαρρείς, με κάτι σαν γλοιό ολόκληρο το είναι μου.

Γι’ αυτό και μπορώ να με βρίσκω τόσο μέσα σ’ ένα γράμμα προορισμένο να εξηγήσει το ενδόμυχο σημείο αιχμής του είναι μου και τον υπέρλογο ευνουχισμό της ζωής μου όσο και μέσα σ’ ένα δοκίμιο εξωτερικό του εαυτού μου και το οποίο φαντάζει στα μάτια μου σαν μία κύηση αδιάφορη προς το πνεύμα μου.

Υποφέρω που το Πνεύμα δεν βρίσκεται εντός της ζωής και που η ζωή δεν είναι το Πνεύμα, υποφέρω από το Πνεύμα-όργανον, από το Πνεύμα-μετάφραση, το…

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L’infini c’est facile (Henri Meschonnic)

Arbrealettres


l’infini c’est facile il suffit
que chaque instant se reconnaisse
une petite vie
et nous allons ainsi
plus nous allons petits
de merveille en merveille

(Henri Meschonnic)


Illustration: Maurits Cornelis Escher

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Patrick Modiano, l’origine du roman, la solitude et Internet

Voix du net

@dhasselmann                

Dominique Hasselmann, blog Métronomiques.

http://doha75.wordpress.com/2013/10/15/il-y-avait-un-soleil-sympa/

 

@christogrossi

Christophe Grossi, blog Déboîtements.

Ce que tu n’entends pas.

http://www.actualitte.com/usages/rendez-vous-sur-deboitements-net-avec-christophe-grossi-45878.htm

 

@LucienSuel

Salut à Lucien Suel (blog SILO), poète debout, par Laurent Margantin.

 

@fbon

La littérature se crie dans les ronds-points. 

François Rabelais

 

Anne Savelli

 

Journal sonore

 

Vases communicants

 

 

Arte Pop

Hokusai, ce «fou de dessin» au Grand Palais

pointculture

vague hokusai Katsushika Hokusai , La Grande Vague de Kanagawa, ca 1830, Gravure sur bois nishiki-e

Le mois d’octobre à peine entamé, la rentrée des expositions continue toujours de battre son plein, et voici que la vague de Hokusai s’apprête à déferler sur Paris. Une vague d’une dizaine de centimètres qui, à elle seule, contient tout le génie du maître, et qui déverse sur le public le répertoire richissime d’un artiste en quête permanence de renouvellement, qui nous livre la vision d’un Japon intemporel à travers ses estampes aussi riches et détaillées les unes que les autres. Retour sur un maître japonais qui semble incarner à lui seul tout le savoir-faire artistique de l’estampe au pays du Soleil-Levant, et qui s’inspira pourtant grandement de l’art occidental.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un mot sur l’exposition en elle-même, qui se tiendra du 1er octobre 2014 au 18 janvier 2015, et qui…

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Duas Artes

A travers les pins (Françoise Naudin)

Arbrealettres


A travers les pins
le bleu du ciel
tiré à quatre épingles

(Françoise Naudin)


Illustration: Hokusaï

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Sorti de chez moi (Yamabe no Akahito)

Arbrealettres


Sorti de chez moi, quand je regarde
De la plage de Tago,
La neige tombe,
Sur la haute cime du Fuji,
Toute blanche!

(Yamabe no Akahito)


Illustration: Hokusaï

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Je veux te revoir! (Motoyoshi Shinnô)

Arbrealettres


Je veux te revoir!

Dans ma détresse,
Maintenant tout m’est égal,
Même quand je devrais détruire mon corps,
(Poteaux de Naviwa)
je veux te revoir!

(Motoyoshi Shinnô)


Illustration: Hokusaï

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