vagues
AURORE
33. Aurore, 2015
32. Aube du monde, 2015
31. Chemin blanc, 2015
30. Soleil hivernal, 2014
29. Collines bleues, 2014
28. Mille et une nuits, 2014
27. Douceur du soir, 2014
26. (E)automne, 2014
(d’après une photo vue sur www.Photo-Paysage.com /cc by-nc-nd)
25. Miroitements, 2014
(d’après une photo de Bruno Monginoux/cc by-nc-nd /www.Photo-Paysage.com)
24. Rose crépuscule, 2014
23. Arbre nu, 2014
@DanniSr8 : « La mélancolie est un crépuscule, la souffrance s’y fond dans une sombre joie. » Victor Hugo
22. Embrasement, 2014
21. Rêverie d’été, 1967
20. Soleil irlandais, 2014
19. Mouillage, 2014
(d’après une photo proposée par Marie-Christine GRIMARD)
18. Le ciel et la mer, 2014
17. Rivage, 2014
16. Océan, 2014
15. Aube, 2014
14. Coucher de soleil, 2014
13. Miroitement de l’eau au crépuscule, 2014
(d’après une photo originale de Mooonalila)
12. Ciel d’hiver, 2014
11. Déclinaison, 2014
10. Village, 2014
9. Flots, 2014
8. Paysage portuaire, 2014
7. Route en hiver, 2014
6. Falaise (Pointe du Hoc), 2013
5. Confins, 2013
4. Front de mer, 2013
3. Tribord, 2013
2. Transparence, 2013
1. Grand vent, 2013
Si tu n’existais pas
C’est parce que tu me manques que je reviens ici, aux bords des mondes. Je ne peux pas faire autrement.
Tu me manques presque moins quand j’installe mes phrases dans les impressions de toi, dans les images de toi. Les photos ne changent rien à l’absence. Elles sont parfois même un peu cruelles. Je ne pars pas longtemps mais tu me manques. Les impressions de toi me manquent.
Et les phrases déroulées aux bords des mondes, comme des vagues venues de l’infini, du si lointainement infini que je ne peux même pas dire où elles se sont formées, je ne peux rien dire d’elles sinon que je les ai vues se dérouler là, sur ces rivages, et que je les ai regardées faire, et ces phrases déposées aux bords des mondes, comme les ondulations horizontales que les mouvements de la mer dessinent sur le sable, dans la fluctuation calme des impressions de toi et des images de toi et des souvenirs de toi peu à peu prennent corps et soudain se saisissent dans les nuances marines de ton regard.
Ressac des impressions de toi.
Tu es la seule à planter ton regard clair dans le mien comme tu le fais. Et en retour je me plonge dans ses certitudes. Tu me donnes une force que je n’ai pas simplement parce que tu crois la trouver en moi. Et des certitudes aussi. Quelques unes. Je ne suis pas très forte en certitudes.
Elles sont des élans et des attentes confiantes. Tu crois que je sais tout faire, que je connais la réponse à toutes les questions et tu m’attribues quelques pouvoirs magiques qui ne me déplairaient pas. Il y a dans tes yeux quelque chose de limpide que j’ai du mal à comprendre. Je n’ai pas vraiment, tu sais, l’intention de le saisir. Je n’essaie même pas. Je me contente d’y revenir. Cela m’impose la pulsation du retour au regard des départs. Et la pulsation de l’affirmation au regard des doutes et de leur corrosion.
Si tu n’existais pas, je n’aurais que la dérive de mes questions pour me mener dans le monde. Si tu n’existais pas, tu me manquerais. Toi. Exactement toi.
1ère mise en ligne et dernière modification le 28 mars 2012.

































