Une légère modification de l’environnement s’était produite, le tambourinement des gouttes sur les vitres de la verrière avait diminué d’intensité, la bulle sonore commençait à se fissurer, elle se craquelait, se lézardait de toutes parts, menaçait de s’effondrer, de s’affaisser sur l’enroulement, l’entrelacement, le lacis des pensées confuses et des souvenirs mêlés qu’elle avait laissés se développer et grossir en masse compacte et autonome. Elle s’était redressée et ramassée sur elle-même, ramenant les jambes contre sa poitrine, la plante des pieds appuyée sur le rebord du banc, les bras entourant ses genoux sur lesquels elle avait posé le front. Mais non, la pluie ne cessait pas. Elle avait simplement adopté un rythme moins impétueux qui laissait la place au silence entre deux notes sèches, qui rebondissaient avec moins de violence sur le toit de la verrière.

Bon, la littérature, la poésie et l’écriture n’ont rien à voir avec le reste, un monde à part, où juste les mots, les pensées et la vie s’entrechoquent pour rebondir sur votre verrière et contaminer la nôtre.
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Ttès jolie :-)
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C’est très beau, cette rencontre des deux submersions, ces eaux qui mêlent leur tumulte, l’extérieur et l’intérieur, se reconnaissant peut-être dans un insondable balancement de l’oubli et du renouveau.
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C’est ce silence d’entre deux gouttes qui me touche, interstice s’interposant, s’imposant dans la clameur intime, la faisant taire.
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