Derrière ma vitre je n’entends
rien j’emploie des mots
à blanc
l’univers concret
s’est vaporisé je ne vois pas
ce qu’on me dit
je n’ai plus de choses
prête-moi ta plume je n’ suis plus personne
Derrière ma vitre je n’entends
rien j’emploie des mots
à blanc
l’univers concret
s’est vaporisé je ne vois pas
ce qu’on me dit
je n’ai plus de choses
prête-moi ta plume je n’ suis plus personne
Cet homme
là
tout rabougri, tout recroquevillé
noirci par les intempéries, l’âge, les soucis
cet homme qui semble absent à lui-même
penché vers le sol pour se protéger des rafales de pluie
cet homme sans âge et peut-être sans âme
cet homme fini
que voit-il?
dans sa marche courbée
sur l’orbe de la terre
Souffle silence veille frisson de la nuit oubli sommeil et songe abri réalité abolie le monde est neuf souffle vivant dans les plis de la nuit rideau épais froissé je me cache dans les plis de l’étoffe vous ne me voyez plus je vous vois présences insaisissables à pas feutrés à pas de loup la maison craque cambriolage ombres furtives ma mémoire se déplace discrets voleurs de mes souvenirs évanescence naissance ligne ou point de l’horizon ma vie résumée concentrée recentrée re
ultime renoncement convergence du silence pointe avancée de la conscience souffle léger soulagement de l’esprit qui ne saisit plus rien d’autre que la nécessité d’ex
intensité et joie étrange du consentement à l’oubli
ultime refuge dans les mensonges de la nuit
Je expire