Oublier… aimer
le souffle de ce peu de brume
au petit matin
quand l’aube du monde paraît possible
et que la rosée pleure
ses pétales fanés
oublier… supplier
les tambours de la peur
pendant la tempête de la nuit
quand tous les sens du monde se brisent
et que le temple s’écroule
en écrasant les coeurs
oublier… désirer
la douceur du jour au midi de la vie
quand le ciel est pur et que la beauté du monde
semble rendre le mal irréel
comme un mauvais rêve
abolir… oublier