retour dans la famille

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Sans titreRien n’avait changé.. Les mêmes mots et gestes convenus, les mêmes reproches silencieux, une certaine façon de ne pas dire le plus important et de dire le futile, la même façade, la même peur de se dévoiler ou de découvrir l’autre tel qu’en lui-même, le souci des apparences et du qu’en dira-t-on, c’était à d’espérer. Ils s’étaient pourtant appliqués à me jouer de leur mieux la scène du retour de l’enfant prodigue ! Nous étions une famille nombreuse et moi, je n’étais qu’un nombre dans l’ombre de mes frères et soeurs plus conformes que moi aux stéotypes qu’ils nous proposaient de la vie… Leur vieillesse suscitait en moi un sentiment qui ressemblait à de la tendresse mais qui n’était sans doute qu’une forme de pitié. Je les découvrais soudain vulnérables et presque touchants derrière leurs masques ridés, et sur chacune de leurs vraies joues, avant qu’il ne soit trop tard…

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6 commentaires

  1. Je viens de voir que j’ai envoyé le mot qui suit à Brigetoun, alors qu’il vous était destiné..
    Je le reprends donc…
    Bonjour Françoise,
    Je me permets de demander… Est-ce que « à d’espérer » serait une expression propre à une région de France? J’ai beau chercher, je ne trouve rien… Merci à l’avance.

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  2. honte à moi trois jours que c’était près à être posté, depuis bien sûr j’ai fini de relire ton livre avec plaisir, et puis quand vers deux ou trois heures du matin j’arrive à poster sur Paumée, je l’oubliais – suis un peu limitée et lasse en ce moment

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