Le président de la République française Nicolas Sarkozy, parvenu au pouvoir en 2007, avait bâti sa campagne électorale sur les thèmes de la sécurité intérieure et de l’identité. Tout son quinquennat avait été marqué (entaché) par une politique droitière qui flirtait avec les thèses nationalistes de l’extrême droite. L’irrésistible ascension de Marine Le Pen, qui avait succédé à son père Jean-Marie à la tête du Front National, datait de cette époque. Mais, paradoxalement, c’est pendant les deux quinquennats suivants du socialiste (?) François Hollande, de 2012 à *2022, que la popularité de celle-ci s’était envolée. Au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, avec 18% des voix, le Front National réalisait déjà un score historique, mais le parti socialiste, qui venait de gagner les élections sénatoriales et présidentielle, détenait tous les pouvoirs. L’heure était à l’optimisme, la progression du FN aurait pu s’arrêter là, et le nom de la famille Le Pen serait resté cantonné à la périphérie de l’Histoire.
(*Il est peu vraisemblable que François Hollande soit présent au second tour de l’élection présidentielle de 2017, ce récit est pure fiction… )
Le 49.3 était devenu désormais la seule façon de traiter les problèmes à l’Assemblée nationale. On s’habituait à cette procédure rapide, maniable et efficace. Certains même en redemandaient.
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On s’habituait aussi aux uniformes dans les rues et dans tous les lieux publics, et on ne s’étonnait plus que les manifestations soient interdites. L’utilisation du novlangue modifiait peu à peu les perceptions. Le contrat social issu des Lumières avait été remplacé depuis belle lurette par le vague concept de cohésion sociale, et les citoyens n’étaient plus que des individus priés de se conduire convenablement. Les syndicalistes étaient des ours mal léchés qui avaient de trop grosses moustaches. Et comme la culture disparaissait des écoles et des bibliothèques, plus personne ne connaissait l’histoire des luttes sociales.
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