La possibilité de la mémoire

Vivre sans …

Les Cosaques des Frontières

Françoise

     Quand j’étais revenue si précipitamment dans la commune de mon enfance, ce jour-là, jour de tristesse et de désolation, je n’étais pas encore devenue une étrangère dans ces lieux parcourus tant de fois. Quand j’avais refermé pour la dernière fois la porte de la maison où j’avais grandi, je ne savais pas que je n’en franchirais plus jamais le seuil, que je ne ferais plus jamais de courses dans le quartier, que je n’aurais plus jamais l’occasion de flâner dans les rues du centre-ville. À aucun moment je n’ai décidé consciemment de ne plus revenir sur les lieux de mes jeunes années, alors qu’ils me paraissaient indissociables de ma vie. Je n’ai rien prémédité. Le fait est que je ne suis jamais retournée  physiquement sur les territoires de mon enfance. Comment l’expliquer autrement que par une sorte de force magnétique qui m’aurait repoussée à l’autre bout du champ de mon…

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