Sur la peau de ce vieillard qui médite là-bas dans l’ombre de sa pensée
alluvions et cailloux dans le lit de ses rides s’étalent en plages lisses ou dégringolent en tiges noueuses
le vent a soufflé le soleil a desséché la pluie a délavé ce bel arbre chenu qui tout doucement descelle ses racines
son regard clair et perdu coule entre les rivages de la vie et de la mort
étrange acteur de l’insaisissable il n’est plus que l’essence de l’homme qui a fini d’exister
il laisse à nos coeurs battants en guise de testament la géographie de son corps