Spirale nihiliste

    Martens n’était pas un islamiste et ne ressemblait pas à Al Capone. Nous nagions en pleine confusion. L’ « affaire Martens » venait troubler le cours habituel des enquêtes menées systématiquement dans les milieux suspects depuis les attentats spectaculaires du 11 septembre, il y avait presque cinquante ans. Les islamistes, qui avaient réussi à porter sur le sol américain la guerre qu’ils avaient déclarée à l’Occident, n’avaient eu de cesse ensuite de la porter aussi sur le sol de chaque pays européen. Les populations les plus riches de la planète, qui vivaient paisiblement à l’abri des conflits qui affectaient le reste du monde, furent touchées dans leur propre chair et, face à la montée en puissance du djihad, les démocraties organisèrent une riposte de plus en plus dure, tombant ainsi dans le piège tendu par l’Organisation de l’état islamique qui désirait cette escalade. Entraînée dans la spirale nihiliste, la France reniait petit à petit ses valeurs sans tarir à la source la rébellion interne qui s’emparait de certains jeunes prêts à mourir en kamikazes… Car le terrorisme n’était pas seulement exporté, il se nourrissait aussi de la dérive de jeunes Français qui ne trouvaient pas leur place au sein de la République, et il ne s’agissait pas seulement de jeunes issus de l’immigration mais aussi de Français dits de souche (?!), qui trouvaient dans le djihadisme ce qu’il faut bien appeler une raison d’être qui les conduisait paradoxalement à mourir pour tuer. Si beaucoup vivaient dans la précarité, tous n’étaient pas pauvres, et les explications sociologiques ne rendaient pas compte de la totalité du phénomène.

3 commentaires

  1. Soudain, le terrorisme « djihadiste » fut remplacé par le terrorisme « viral ».

    Heureusement, un préfet de police (à Paris) du nom de Lallement avait su trouver la parade radicale contre cet envahisseur – après les Gilets jaunes – qui avançait masqué.

    Ses déclarations à l’emporte-pièce avaient d’un coup, d’un seul, fait reculer l’ennemi invisible de plusieurs milliers de morts : les chambres froides de Rungis en furent tout à coup prises d’un accès de fièvre.

    Le président de la République décerna à ce haut fonctionnaire le grade de Grand commandeur de la Légion d’honneur pour « services exceptionnels rendus à la Nation en guerre ». :-)

    :-)

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    1. Ce haut fonctionnaire avait commencé sa carrière au CERES de J-P Chevenement, ce qui en dit long sur la cohérence de ses convictions et de sa morale politique! Mais il n’était pas le seul, beaucoup d’autres de ses camarades naviguaient de cette façon, en changeant de bord au gré de leur intérêt du moment…

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      1. J’ajouterais que l’intérêt affiché pour le peuple au temps de leur jeunesse camouflait en réalité leur goût profond de l’autorité car ils ne s’étaient intéressés à ce peuple que dans la mesure où ils pensaient qu’il avait besoin d’une avant-garde éclairée, à laquelle, évidemment, ils s’identifiaient!

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