Le soleil ne se regarde pas ou rend aveugle. Francis Royo est l’un(e) des rares à tenter et à réussir l’impossible. Les mots qu’il distille sont condensés jusqu’à la fulgurance du sens et le lecteur est comme frappé par la foudre. Il est donc possible de saisir l’éclair, de dire cela comme cela, avec des mots si justes, si justement choisis pour appréhender ce qui échappe?
Francis Royo dit la condition humaine, la condition commune, avec des accents hors du commun . Son regard est implacable, mais tendre. Il dit mieux que personne à quel point nous sommes inconsolables, enfants perdus que nous restons à jamais. Sa parole est d’or et de silence. Elle coule sur le sablier de l’existence. Le puits sans fond de l’exil où elle prend sa source lui donne des accents pascaliens, adoucis parfois, à la façon de Montaigne , par une méditation à la mesure de l’homme.
Sur les chemins, nous respirons avec Francis Royo les odeurs de la terre mouillée, et nous ressentons le poids de nos pas . Rimbaud n’est pas loin, et Verlaine.
Il lui arrive de céder à un rêve de bonheur.
Là derrière les soleils et les ombres sur les pentes frayées à coups d’épaule il y a toujours
cette merveille étrange qui n’a pas encore de couleur et qu’il faut inventer d’urgence
Bribes 5.2- 25 avril 2013.
A reblogué ceci sur Le vent qui souffle.
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Rien à ajouter votre billet dit presque tout. Il est délicieux de lire Francis ça m’ouvre l’esprit et mon dico aussi à l’occasion :)
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j’aime aussi ratisser ce blog de fond en comble. Vous l’avez admirablement lu et donnez envie d’y retourner
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Je suis une fervente lectrice de Francis Royo, et cette invitation résonne en moi particulièrement. Vous avez su trouver les mots justes.
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Merci O Fidèle .)
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Chère Françoise, merci me semble tellement réducteur. Gratitude me semble pompeux. Un sourire pour vous, une de mes plus fidèles lectrices et « porte-voix » d’analogos plus que tout autre. C’est une réelle émotion pour moi que de vous lire ici. Recevez, voulez-vous ici mon amitié. Mon amitié toute.
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Merci, cher Francis, pour vos sentiments d’amitié qui me vont droit au cœur! Faire connaître votre blog analogos est une joie qui se renouvelle à chaque lecture ou relecture, et je sais que je ne suis pas seule à aimer vous lire: je remercie toutes les personnes qui ont lu et partagé ce billet.
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