LE MONDE 03.10.2014

En bloquant les rues de Hongkong, les étudiants hongkongaisont lancé un mouvement de désobéissance civile qui, par ses slogans et son énergie, fait écho aux deux mois de manifestations qui ont paralysé la Chine en 1989, sans toutefois courir le risque d’une répression dans le sang, politiquement intenable.
Pékin est parvenu à braquer une grande partie de la population de la Région administrative spéciale en déniant à ses 7 millions d’habitants un suffrage universel authentique.
Nulle part ailleurs, cette confrontation, inimaginable il y a peu, est surveillée avec plus d’attention qu’à Taïwan, où là aussi des étudiants ont, en mars, réussi l’exploit d’occuper le Parlement lors de la « révolution des tournesols » et d’imposer le principe d’une supervision citoyenne des accords avec la Chine. Jeune démocratie souveraine, Taïwan est suspendue au statu quo fragile d’« uneseule Chine » – non-indépendance et…
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