Saddam Hussein

11 Septembre 2022

Nous étions si fragiles…

    L’Occident continuait de s’enliser dans les politiques stupides de leurs si médiocres dirigeants (les Américains du Nord avaient hélas raté de peu, en 2016, l’élection du démocrate Bernie Sanders…) quand, le 11 septembre 2022, se produisit le premier d’une série d’attentats terroristes nucléaires qui allaient semer la panique dans le monde entier. N’importe qui pouvait se procurer depuis longtemps sur la Toile la recette de fabrication d’une bombinette artisanale classique, alors même que les réseaux sociaux étaient de plus en plus surveillés, mais fabriquer une petite bombe nucléaire paraissait hors de portée des terroristes djihadistes, dépourvus de la logistique indispensable pour manipuler des matériaux radioactifs. Or, comme souvent depuis le début apocalyptique de ce millénaire qui, à peine commencé, retourne déjà au néant, l’impossible se produisit. Le démantèlement de l’empire soviétique, à la fin du vingtième siècle, avait livré en pâture aux Mafias et aux aventuriers du monde entier une quantité invraisemblable d’objets provenant de son ancien arsenal nucléaire, qui échappait depuis à tout contrôle. Le trafic d’armes de toutes sortes était un business très juteux et la Lybie, que les Occidentaux avaient débarrassée de son dictateur Kadhafi sans anticiper l’instabilité chaotique qui allait suivre, était devenue une plaque tournante pour les revendeurs tout en offrant à l’Etat islamique une base arrière idéale. Si le dictateur irakien Saddam Hussein avait été accusé de détenir des armes de destruction massive qui n’existaient pas, il avait bel et bien tenté de se doter de l’arme atomique et le Califat, dont la folie meurtrière ne reculait devant rien, n’avait eu aucun mal à rallier les ingénieurs spécialisés dans le nucléaire qui avaient travaillé pour lui. On était loin de la rationalité de l’époque de la Guerre froide et des théories de la dissuasion en vigueur alors! Les attentats djihadistes habituels se multipliaient partout dans le monde en accentuant à chaque fois le sentiment d’insécurité des populations, mais l’Organisation de l’état islamique voulait aller encore plus loin dans l’instauration de la terreur. Le régime obtint ce qu’il souhaitait avec l’atome. Le 11 septembre 2022 devait marquer les esprits aussi fortement que le 11septembre 2001, triste réitération de l’horreur…

Fin de l’Histoire

Nous étions si fragiles…

     L’intolérance et la bêtise avaient décidé de ce que serait le vingt-et-unième siècle dès le 11 septembre 2001, quand des membres du réseau djihadiste islamiste Al-Quaïda détournèrent quatre avions de ligne pour les projeter contre les tours jumelles du World Trade Center à New York et sur le Pentagone à Washington. Le Choc des civilisations n’était pourtant pas inévitable. L’Histoire n’était pas écrite à l’avance, mais il ne s’agissait pas seulement du nez de Cléopâtre. L’Etat islamique aurait-il pu se développer si la guerre occidentale en Irak contre Saddam Hussein n’avait pas eu lieu en 2003? La planète aurait-elle succombé aux flammes de l’intégrisme religieux et du réchauffement climatique si Al Gore avait accédé à la présidence des Etats-Unis à la place de Georges Bush junior le 20 janvier 2001? La chute du mur de Berlin et la décomposition du bloc soviétique avaient amené d’aucuns à penser, à la fin du vingtième siècle, bien loin d’une guerre civilisationnelle, que la fin de l’Histoire était advenue. Le monde occidental s’était laissé emporter, alors, par une vague d’optimisme tellement gigantesque qu’il se croyait désormais immortel ou invincible. Les Bourses battaient record sur record, les économistes annonçaient à leur tour la fin des retournements de cycles, les nouvelles technologies de l’information et le développement de la Toile devaient induire un mouvement d’expansion ininterrompue. A cette époque se sont formées les bulles financières colossales qui allaient déclencher la crise des subprime en 2007. Les thuriféraires d’un capitalisme débridé triomphaient partout sans retenue en faisant reculer la puissance publique des Etats, pourtant déjà bien entamée depuis l’arrivée au pouvoir des néo-libéraux en 1979 et 1981, dans le sillage de la première ministre du Royaume-Uni Margaret Thatcher et du président des Etats-Unis Ronald Reagan.