Après les années de crise qui avaient suivi le krach financier de 2008, François Hollande avait pensé qu’il suffisait d’attendre que la croissance revienne. Mais elle ne revenait pas, elle ne pouvait pas revenir comme dans les années fastes du vingtième siècle. Le vieux monde était fini, le nouveau tardait à émerger en raison de tous les freins mis en oeuvre par les tenants du modèle ancien. François Hollande était de ceux-là, au grand dam de ses alliés écologistes, même s’il avait organisé à Paris en décembre 2015, juste après les attentats de novembre, une grande conférence internationale sur le climat, qui avait réuni 195 pays. L’affichage était grandiose, les politiques étaient passés maîtres dans l’art de la com’! Les opinions publiques étaient priées de retenir que le réchauffement ne dépasserait pas 1,5°, seuil au-delà duquel les peuples les plus exposés de la planète ne pourraient pas survivre et alimenteraient de plus belle les cohortes de réfugiés climatiques. Mais ce volontarisme apparent cachait mal les réticences des pays les plus puissants à accepter leur part de responsabilité et à financer la mise en oeuvre des mesures qui auraient pu encore à cette époque enrayer vraiment l’emballement du dérèglement climatique. La planète brûlait, on était dans l’urgence, mais les décisions importantes étaient repoussées à l’horizon 2020-2025! Comment expliquer un tel déni des réalités? Une telle incapacité à agir? On ne peut rien bâtir sur le mensonge. Les politiques étaient des imposteurs. Les mêmes qui reprochaient leurs postures démagogiques aux populistes mentaient effrontément à l’Assemblée nationale ou à la barre des accusés, mentaient aux citoyens, manipulaient les chiffres, déformaient la réalité, cachaient leurs véritables motivations qui étaient à l’opposé de leurs déclarations! Le philosophe Platon déplorait déjà dans son ouvrage La République la médiocrité intellectuelle et morale des personnages publics qui sévissaient de son temps à Athènes, et leurs travers avaient été mis en scène par le poète comique Aristophane. Rien de nouveau sous le soleil, par conséquent? Sans doute, du seul point de vue de la psychologie humaine. Mais nous n’étions plus à l’échelle minuscule d’une petite cité qui, pourtant, avait fait grandir le monde, donné aux peuples leurs lettres de noblesse, inventé la philosophie et avec elle tout ce qui aurait dû prémunir contre la bêtise! Les agissements irresponsables des dirigeants ou leurs décisions inadaptées ne mettaient désormais en péril rien de moins que la pérennité de la vie sur la Terre…
Bon jour,
Il restera toujours des survivants … et la Terre les portera …
Nous vivons une transformation et il est évident que l’apport d’informations aussi bien visuelles, chiffrées, littéraires … nous fait voir le côté sombre des événements …
Il va s’en dire qu’il y aussi un autre pan de la vision de ce monde comme par exemple (parmi d’autres) celui-là : … » Chaque année, environ 16 000 nouvelles espèces sont découvertes par les scientifiques, ce qui représente environ 2 nouvelles espèces classées par heure. » (https://www.planetoscope.com/Faune/131-.html)
Entre ce qui disparaît et ce qui naît, le vivant est bien présent parmi nous, sauf que nous nous avons un référentiel défini par défaut et que possiblement nous sommes atteint de par le fait des extinctions qui sont dans le périmètre de ce référentiel…
Max-Louis
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Il me semble que vous confondez ce qui naît et ce qui est découvert… les nouvelles espèces découvertes existaient avant d’être découvertes 😉… Il y aura toujours des survivants, certes… faut-il donc accepter le dérèglement climatique et autres dégradations de notre belle planète bleue?
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Comme on ne sait pas ce qui naît, par essence, parce que inconnu à notre connaissance, aussi, la découverte fait office de naissance …
Depuis le début de l’industrialisation XIXème, nous nous réveillons deux siècles plus tard pour s’apercevoir que les jeux sont faits et si une part est consécutive à l’homme, n’oublions pas que la Terre est bien vivante…
Max-Louis
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Merci pour l’intérêt que vous portez à mon texte. Le problème, ce n’est pas la Terre, ce n’est pas la planète qui est en danger, ce sont les humains… ceux et celles qui subissent déjà aujourd’hui les effets du dérèglement climatique. Les enjeux ont été portés à la connaissance de l’opinion publique il y a plus de 50 ans, quand le Club de Rome a sonné l’alerte. Qu’avons-nous fait?…
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