Vieux monde

    

(fiction en cours d’écriture)

     Après les années de crise qui avaient suivi le krach financier de 2008, François Hollande avait pensé qu’il  suffisait d’attendre que la croissance revienne. Mais elle ne revenait pas, elle ne pouvait pas revenir comme dans les années fastes du vingtième siècle. Le vieux monde était fini, le nouveau tardait à émerger en raison de tous les freins mis en oeuvre par les tenants du modèle ancien. François Hollande était de ceux-là, au grand dam de ses alliés écologistes, même s’il avait organisé à Paris en décembre 2015, juste après les attentats de novembre, une grande conférence internationale sur le climat, qui avait réuni 195 pays. L’affichage était grandiose, les politiques étaient passés maîtres dans l’art de la com’! Les opinions publiques étaient priées de retenir que le réchauffement ne dépasserait pas 1,5°, seuil au-delà duquel les peuples les plus exposés de la planète ne pourraient pas survivre et alimenteraient de plus belle les cohortes de réfugiés climatiques. Mais ce volontarisme apparent cachait mal les réticences des pays les plus puissants à accepter leur part de responsabilité et à financer la mise en oeuvre des mesures qui auraient pu encore à cette époque enrayer vraiment l’emballement du dérèglement climatique.

     Ecrit depuis l’avenir

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4 commentaires

  1. Lors de la campagne électorale présidentielle qui commençait par les « primaires » de la droite, un des candidats (LR) avait déclaré que le réchauffement climatique n’était pas le problème principal, au contraire de la surpopulation.
    il craignait surtout l’invasion en France de personnes qui n’auraient pas eu des « Gaulois comme ancêtres ». On se demandait s’il n’avait pas attrapé un coup de soleil « durable » au Cap-Nègre, là où il passait ses vacances en compagnie d’une chanteuse sur le retour.

    Aimé par 1 personne

    1. Le drame de cette époque était le niveau lamentable de la classe politique dominante. Il aurait fallu pouvoir réinventer le fonctionnement de la démocratie. L’idée de tirer au sort une partie des dirigeants dans le vivier des citoyens faisait son chemin…

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  2. Mais le tirage au sort, comme celui des étudiants dans certaines matières (identique au temps de la conscription militaire) ne satisfaisait pas vraiment l’espoir démocratique.
    Une présidente FN désignée par le Loto « civique » aurait-elle eu plus de légitimité ?
    Devant cette reculade permanente des « droits de l’homme » (dont il était dorénavant interdit de se réclamer), certains avaient décidé d’avaler carrément leurs bulletins de naissance.

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    1. Il n’en restait pas moins que le tirage au sort pouvait entraver la professionnalisation de la politique ou sa transmission de père en fille, et disjoindre la collusion généralisée entre pouvoir politique et pouvoir économique, les moins riches ayant la possibilité d’accéder aux prises de décisions… c’était une idée qu’il aurait fallu creuser…

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